L’augmentation des besoins en électricité en Afrique, et au Cameroun plus particulièrement est d’autant plus importante qu’elle suit les rythmes de croissance de chacun des pays. Cependant, si les villes peuvent être connectées il en va autrement dans les campagnes.
Les panneaux solaires installés dans le cadre du Rural Solar Project peuvent résoudre une partie du défi de l’énergie au Cameroun.
Selon les informations datant de l’année dernière, les trois quarts de l’électricité avait été produits à partir de la force hydroélectrique, le quart restant étant issu des stations thermiques. Un dernier pourcent de la production correspond aux énergies renouvelables, ce qui inclut les cellules de production solaire.
Le pays a commencé à miser sur la création et le développement d’un réseau électrique, et ces efforts commencent à se faire ressentir.
Dans son rapport de 2017, l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) avait estimé que le Cameroun avait triplé son taux de connexion à l’électricité, en passant de 20% en 2000 à 63% en 2016, sur une période donc de seize ans. Cette progression, surtout dans cette zone du monde, est exceptionnelle, sachant que l’Afrique centrale à un taux moyen d’électrification de 25%. Le Cameroun dépasse donc de 40 points ses voisins.
Dans les campagnes, il est plus compliqué de connecter la population au reste du réseau.
Ceci explique donc pourquoi en 2016, le taux de connexion était de 18%, selon les données fournis par la société Orange, qui a décidé d’investir des fonds dans la mise en place de panneaux solaires.
L’entreprise française n’est pas la seule. D’autres projets financés par la Bank of China, dans un partenariat avec l’entreprise chinoise Huawei, se fixe comme objectif de permettre à 1000 villes et localités (soit 150 000 personnes) d’avoir un accès pérenne à l’électricité.
Ce développement de l’énergie solaire dans ces zones a eu des conséquences positives dans tous les domaines et aspects de la vie de ces communes: le niveau de l’éducation s’est amélioré, de nouveaux emplois se sont également créés. On estime qu’un millier de poste ont vu le jour dans ce secteur professionnel.
Ces centres de production d’énergie électrique solaire participe au désenclavement de ces zones, et permet de faire chuter le coût de l’énergie en évitant, par exemple, de brûler du kérosène afin de s’éclairer, (dans toute l’Afrique Sub-saharienne, cela correspond à 17 milliards de dollars) ou de connecter ses régions à internet.